Le vendredi 29 novembre 2013, les Passe Volant vont interpréter deux pièces de Georges Feydeau à Groslay au profit du Téléthon
par François Legallais (12/11/2013)
Une fois n’est pas coutume ! Les Passe Volant avaient déjà joué au profit du Téléthon, en 2009 à Montmagny, leur première pièce Drôle de salade à la cuisine. Cette année, c’est au tour de deux œuvres de Georges Feydeau d’être interprétées au profit du Téléthon.
Au programme : Mais n’te promène donc pas toute nue ! et Feu la mère de Madame. Ces deux comédies boulevardières hautes en couleurs et pleines de rebondissements ont fait la réputation de Feydeau et les beaux jours des théâtres parisiens depuis plus d’un siècle.
Vendredi 29 novembre 2013 à 20h30
Salle des fêtes de Groslay, Place de la Libération 95410 GROSLAY
Réservations : 01 34 09 88 75 (possibilité de venir aussi sans réserver !)
Attention : prévoir d’arriver en avance car les abords de la salle sont en travaux. Parkings à proximité de la mairie et de l’église, soit tout prêt de la salle des fêtes !
Mise en scène : Martine et Philippe DELEUZE
Décors : Philippe DELEUZE - Guy LAMBERT - Annie MABILLE - Christian VAUTHIER. Merci à Pascale et Martine L. pour le prêt de certains accessoires faisant partie du décor.
Conception des lumières, de la bande-son et des supports de communication : François LEGALLAIS.
Régie son & lumière : Christian VAUTHIER
Mais n’te promène donc pas toute nue !
Synopsis : Clarisse Ventroux a la fâcheuse habitude de se promener en chemise... Ce n’est pas la première fois que son mari, député à la Chambre, lui reproche l’indécence de son comportement et de sa tenue. D’autant qu’aujourd’hui, M. Ventroux reçoit un des membres de l’Opposition pour un entretien des plus sérieux. Mais Clarisse ne cesse de faire des apparitions en petite tenue, ce qui embarrasse au plus haut point son élu de mari, d’autant que Clémenceau habite l’appartement d’en face !
Avec : Edouard BARDIZVARTIAN, Olga BEPOLDIN, Guillaume BOUVET, Jean-Pierre CUVELLIER et Philippe DELEUZE.
Feu la Mère de Madame
Synopsis : Quatre heures du matin. Lucien, déguisé en Louis XIV, revient du bal des Quatz’arts, dégoulinant et malade. Mauvaise humeur de l’épouse réveillée en sursaut suivie de querelles conjugales aussi vives que piquantes. On sonne : Joseph, un domestique, vient annoncer la mort de la mère de Madame. Le couple se prépare à rendre visite à la défunte mais certains propos font comprendre que le domestique a commis une erreur lourde de conséquences…
Avec : Philippe DELEUZE, François LEGALLAIS, Elisabeth PEFFERKORN et Caroline SAN MIGUEL.
Très jeune, Georges FEYDEAU (1862-1921) néglige ses études, préférant se consacrer à l’art dramatique. Ses dix premières pièces sont vouées à l’échec. En 1886 enfin, Tailleur pour dames est représenté au Théâtre de la Renaissance, ce qui lui vaut des encouragements de Labiche lui-même. La consécration vient en 1892 avec trois de ses pièces : Monsieur chasse, Champignol malgré lui et Le Système Ribadier. S’ouvre alors l’ère du succès, dépassant même les frontières hexagonales. En 1894, il triomphe avec Un fil à la patte , pièce dans laquelle Robert Hirsh triomphera quelques 60 ans plus tard à la Comédie-Française. En 1896, il réitère l’expérience avec Le Dindon. En 1900, La Dame de chez Maxim est jouée plus de mille fois : la reconnaissance du public !
Bien que le vaudeville ne soit pas un genre nouveau, FEYDEAU l’a révolutionné en y ajoutant ses touches personnelles. Par exemple, l’une de ses techniques est de mettre en présence deux personnages qui ont toutes les raisons du monde de ne pas vouloir ou devoir se rencontrer. Il s’amuse également à parodier la médiocrité des bourgeois et des parvenus. Il écrit également une vingtaine de monologues restés assez confidentiels.
Après d’autres pièces à succès, toutefois, FEYDEAU commence à se lasser des vaudevilles. Suite à son divorce, il puise alors dans son expérience personnelle l’idée d’un genre nouveau : la farce conjugale. Le dramaturge en profite pour s’attaquer assez férocement aux problèmes de couple. Parmi ces pièces-là, on peut citer : Feu la mère de Madame ou encore Léonie est en avance.
La fin de la vie de FEYDEAU ressemble plus à une tragédie qu’à une comédie : interné deux ans à Rueil-Malmaison en raison de troubles psychiques causés par la syphilis, il tire sa révérence en 1921, léguant à la postérité vingt-six pièces dites « de boulevard » très régulièrement jouées. Consécration posthume : il entre officiellement au répertoire de la Comédie-Française en 1941 avec Feu la mère de Madame.